Perfusion de sang : Notre dossier complet

La première personne dans l’histoire à effectuer la perfusion sanguine est Jean-Baptiste Denis. Il l’a réalisé avec un mouton. La transfusion ou perfusion sanguine s’est améliorée et en 1930, avec la découverte du système des groupes sanguins ABO par le biais de Karl Landsteineir. Cette technique s’améliore au fil du temps et elle est de plus en plus sûre pour faire face aux risques d’infection.

Qu’est-ce que la perfusion de sang ?

Une transfusion ou perfusion de sang est l’injection par voie veineuse du sang, ou de l’un des ses composants. Ce sang peut être le résultat d’un prélèvement sur une autre personne ayant le même groupe sanguin. Cette personne est alors appelé « donneur ». Le sang pourra être aussi prélevé sur le même patient et réinjecté sur lui-même. Cette technique est réalisée au sein d’un hôpital ou d’un laboratoire, sous observation constante de personnel médical.

Les composants du sang

Durant la transfusion, il est possible qu’un seul composant du sang soit requis. Nous allons donc énumérer ses composants :

Les globules rouges 

Ce sont les cellules qui constituent la majeure partie du sang. On les appelle aussi des « érythrocytes ». Les hémoglobines sont contenues dans les globules rouges et donnent au sang sa couleur rouge. Les globules rouges ont aussi pour rôle de transporter l’oxygène dans tout l’organisme.

Les globules blancs 

Ces composants assurent la protection contre tout corps étranger présent dans le sang, comme les virus et bactéries.

Les plaquettes 

Celles-ci contribuent à la coagulation du sang. En leur absence, le sang ne se coagule pas et les plaies ne cicatrisent pas.

Le plasma 

Il s’agit du liquide constituant le sang. Le plasma véhicule les apports nutritifs aux cellules et transportent aussi leurs déchets.

Notons qu’outre ces composants cités plus haut, divers protéines se trouvent aussi dans le sang. 

Pourquoi recourir à la  perfusion de sang ?

La perfusion de sang est nécessaire pour plusieurs raisons. 

Remplacer la quantité de sang perdue

On recourt souvent à une perfusion sanguine suite à un grave hémorragie, une pathologie, après un accident ou une transplantation d’organe, afin de remplacer la quantité de sang perdue.

Suite à des maladies de sang ou d’autres maladies graves

Cette technique est utilisée sur des patients atteints de cancer et ayant subi des séances de radiothérapies ou de chimiothérapies. Ces types de traitement du cancer peuvent causer une diminution des cellules assignées à la production des cellules du sang. Ainsi, suite à des maladies liées au sang, comme la leucémie, on procède souvent à une perfusion sanguine. 

Les patients victimes d’anémie ont aussi recours à la perfusion. Il en est de même pour les patients atteints des maladies pulmonaires et cardiovasculaires.

Compatibilité et groupes sanguins

La transfusion sanguine ne peut se faire que si le donneur et le receveur sont compatibles par le biais des systèmes ABO et Rhésus (Rh). Les antigènes qui se trouvent sur la surface des globules rouge indiquent le groupe sanguin d’une personne. 

Pour faire simple, le système ABO se présente comme suit : les individus de groupe sanguin A ont des antigènes A. Ceux du groupe B ont des antigènes B. Les groupes AB ont en même temps les antigènes A et B et en dernier les groupes O eux n’ont pas d’antigènes.

Le système Rhésus (ou Rh) indique si le sang contient l’antigène D. Si c’est confirmé, alors la personne est de rhésus positif (Rh+), dans le cas contraire, elle sera de rhésus négatif (Rh-). Les donneurs universels sont les personnes du groupe sanguin O-. Les receveurs universels sont les personnes du groupe sanguin AB+. Notons qu’une transfusion incompatible entre le donneur et le receveur peut même engendrer la mort de ce dernier. 

Quels sont les effets secondaires d’une perfusion sanguine ?

La perfusion sanguine peut avoir quelques effets secondaires. En effet, le donneur peut avoir des frissons et même de la fièvre. Le sang du donneur est considéré par le système immunitaire du receveur comme étant un corps étranger et ces réactions se manifestent.

S’il y a une incompatibilité entre le donneur et le receveur, une réaction hémolytique survient. Celle-ci elle se caractérise par l’élimination de tous les globules rouges provenant de la transfusion. Sachez que cette réaction peut causer le décès du receveur.

Des allergies peuvent aussi survenir après la perfusion. Elles se présentent sous forme d’extrêmes démangeaisons.

Risques de transmission de maladies et dépistage

Pour éviter le risque de transmission des maladies contenues dans le sang du donneur vers le receveur, diverses précautions sont entreprises par les professionnels médicaux. Pour ce faire, tout individu présentant des signes apparents d’infections est écarté. 

Avant tout prélèvement, le donneur est tenu de répondre à quelques questions afin de déterminer s’il est apte à donner son sang. Une stérilisation et désinfection de la peau précèdent le prélèvement sanguin. Ensuite, des dépistages sont effectués sur une petite partie du sang prélevé pour détecter d’éventuels bactéries, virus ou éléments nuisibles au receveur. On procède aussi à la diminution des globules blancs dans le sang prélevé. Le sang sera traité, de sorte à éliminer les agents pathogènes pouvant être présents dans le sang.

Les processus de dépistage sont réalisés systématiquement à chaque poche de sang récupérée durant le prélèvement. Des analyses diverses sont réalisées pour déceler des maladies virales, bactériennes ou parasitaires.

Parmi les maladies et infections à dépister, on retrouve les maladies d’origine virale, comme les hépatites B et C, le VIH/SIDA. On recherche aussi la présence d’autres maladies comme la syphilis et le paludisme. Ces dépistages sont énumérés, à titre non exhaustif, mais des analyses approfondies peuvent être entreprises si le donneur vient de voyager dans un pays à risque par exemple. Si le sang s’avère infecté, le donneur sera avisé.

Le donneur encourt aussi des risques. En effet, s’il effectue plusieurs dons de sang sans  repos suffisant, il sera atteint d’anémie. Ainsi, il est nécessaire de permettre un temps de pause à l’organisme pour qu’il puisse produire suffisamment de sang pour sa propre survie. 

Processus de transfusion sanguine

Pour pouvoir réaliser une perfusion ou une transfusion sanguine, on a besoin d’un donneur et d’un receveur. Mais il arrive que le receveur et le donneur soit une même et unique personne. Ce cas est possible pour une opération par exemple. On désigne cela un don autologue et la transfusion, une autotransfusion. Le sang est alors prélevé des semaines avant l’intervention chirurgicale et sera réinjecté au patient.

Si le don concerne uniquement une partie du sang comme les globules blancs, les plaquettes ou le plasma, ces éléments sont triés des autres composants et le reste est injecté de nouveau au donneur. Notons que le sang et ses composants sont conservables 40 jours environ après leurs prélèvements chez le donneur.

Soyez très vigilant en cas de perfusion sanguine. Que vous soyez donneur ou receveur, assurez-vous de réaliser cet acte dans les meilleures conditions possibles. Pour bénéficier d’un remboursement des frais liés à la perfusion sanguine, souscrivez à une mutuelle santé. Faites appel à Santors pour vous proposer la meilleure formule.

Sources :

https://www.futura-sciences.com/sante/defintions/medecine-transfusion-2864/

https://premiers-secours.ooreka.fr/astuce/voir/626793/transfusion-sanguine

https://www.soshepatites.org/cinq-choses-savoir-transfusion-sanguine/